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   « Le modeste oratoire, aimé et souvent visité parles po-
« pulations du Dauphiné, disparut dans la tempête soule-
« vée en 1793 ; mais la statue miraculeuse fut sauvée.
« Depuis, elle a pu être replacée dans une nouvelle cha-
« pelle, égalemenl dédiée a Notre-Dame de Béchevelin et
<< érigée presque sur l'emplacement de l'ancienne, dans
« l'église de Saint-André. » (Notre-Dame de Béchevelin,
par l'auteur de la Fie de sœur Marguerite du Saint-Sa-
crement) (1).
   En effet, l'église actuelle de Saint-André est construite
sur l'emplacement de l'ancienne et susdite chapelle, et l'on
observe encore les restes du molard sur lequel on l'avait
élevée (2). Elle était en forme de tour, et on peut la voir
ainsi représentée dans le grand plan du xvie siècle, ainsi
que dans celui de Bouchet, 1702. Le manuscrit sans date
et sans nom d'auteur, que j'ai cité précédemment, raconte
le fait suivant : « Raynaud de Forest, archevêque de Lyon
« à la fin du xne siècle, emprunta des princes de Savoye ou
« la permission de faire bâtir une tour sur le territoire de


lelin nuncupatœ, anno 1868 mense aprili, ad suum pen'e locum, parocld et
rectorum fabricœ cura et poslulatu in œde sancti Andréa féliciter restau-
ratw, animante F. I). cardinale de Bonald et consedente nosoeomii Lugdu,
nensis concilia in cujus saccllo pie celebralur prœvio vagente seculo impiis
e manibus faustè reducta.
   (1) Quelques amateurs de l'archéologie lyonnaise n'admettent pas que
le susdit bas-relief provienne de l'ancienne chapelle de Béchevelin, et pré-
tendent que c'était simplement une enseigne à Notre-Dame-de-Pitié, placée
dans le quartier de l'hôpital. Je ne pourrais pas émettre mon avis sur celte
question, et je l'abandonne aux recherches des historiens lyonnais.
   (2) Ce mot de molard provient du latin moles, masse de terre. Il exis-
tait plusieurs de ces molard s au sein de ce quartier. Cochard, dans ses
Promenades aux environs de Lyon, en parle et dit que plusieurs contenaient
des débris d'antiquités.