page suivante »
308 BtîCHEVEMN « Le modeste oratoire, aimé et souvent visité parles po- « pulations du Dauphiné, disparut dans la tempête soule- « vée en 1793 ; mais la statue miraculeuse fut sauvée. « Depuis, elle a pu être replacée dans une nouvelle cha- « pelle, égalemenl dédiée a Notre-Dame de Béchevelin et << érigée presque sur l'emplacement de l'ancienne, dans « l'église de Saint-André. » (Notre-Dame de Béchevelin, par l'auteur de la Fie de sœur Marguerite du Saint-Sa- crement) (1). En effet, l'église actuelle de Saint-André est construite sur l'emplacement de l'ancienne et susdite chapelle, et l'on observe encore les restes du molard sur lequel on l'avait élevée (2). Elle était en forme de tour, et on peut la voir ainsi représentée dans le grand plan du xvie siècle, ainsi que dans celui de Bouchet, 1702. Le manuscrit sans date et sans nom d'auteur, que j'ai cité précédemment, raconte le fait suivant : « Raynaud de Forest, archevêque de Lyon « à la fin du xne siècle, emprunta des princes de Savoye ou « la permission de faire bâtir une tour sur le territoire de lelin nuncupatœ, anno 1868 mense aprili, ad suum pen'e locum, parocld et rectorum fabricœ cura et poslulatu in œde sancti Andréa féliciter restau- ratw, animante F. I). cardinale de Bonald et consedente nosoeomii Lugdu, nensis concilia in cujus saccllo pie celebralur prœvio vagente seculo impiis e manibus faustè reducta. (1) Quelques amateurs de l'archéologie lyonnaise n'admettent pas que le susdit bas-relief provienne de l'ancienne chapelle de Béchevelin, et pré- tendent que c'était simplement une enseigne à Notre-Dame-de-Pitié, placée dans le quartier de l'hôpital. Je ne pourrais pas émettre mon avis sur celte question, et je l'abandonne aux recherches des historiens lyonnais. (2) Ce mot de molard provient du latin moles, masse de terre. Il exis- tait plusieurs de ces molard s au sein de ce quartier. Cochard, dans ses Promenades aux environs de Lyon, en parle et dit que plusieurs contenaient des débris d'antiquités.