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244 BÉREINS
de Saint-Trivier ; en 1441, il fit enlever par son valet, ses
brandons (c'est ainsi qu'on appelait les armoiries que les
seigneurs faisait mettre sur les effets qu'ils saississaient)
qu'on avait mis sur des gerbiers de Mieugeux, situés no-
toirement dans la châtellenie de Saint-Trivier; on informa
contre ce valet pour cet enlèvement et il fut condamné Ã
40 sols d'amende, réduits à 30; ce valet ayant demandé
terme pour les payer, on le lui accorda, Ã la caution de
Henry de Bagié lui-même et de Thévenet Guédon, de Per-
cieux, qui promirent de payer ou de remettre ce valet dans
les prisons de Saint Trivier,Ã peine de 25 livres de forts. Le
valet n'ayant pas payé et ne s'étant point mis en état, on
arrêta Henry de Bagié à Saint-Trivier; il appela de son
arrêt au bailli du Beaujolais et fut relâché à caution, pen-
dant quoi on arrêta Guédon, seconde caution, et, pour s'en
venger, Henri de Bagié fit arrêter par le châtelain de Châ-
tillon, quatre ou cinq habitants de Saint-Trivier, qui ne
furent délivrés qu'au bout de plus de deux ans.
Henry de Bagié fit enlever, le 24 avril 1445, plus de GO
têtes de bétail dans des prés et des terres, situés près de
la rivière de Moignans et le chemin de Châtillon à Ville-
franche, dans la justice de Saint-Trivier; on lui fit com-
mandement de les rendre de la part du bailli d« Beau-
jolais.
Il ne voulut pas obéir, ce qui fit que le bailli donna le
pouvoir de les recourir où on les retrouverait; on les reprit
à Béreins et on informa que les fonds où il avait fait cet
enlèvement étaient de Saint-Trivier.
A la fin du même mois d'avril, le châtelain de Châtillon
et ses officiers vinrent en armes et en façon de guerre au
château de Béreins, qui était du fief, ressort et souveraineté
de Dombeset ajournèrent le seigneur de ce château, pour
comparaître à Châtillon, par-devant eux.
Dans un appointement pris à Villars, le 22 et le 23 octo-
bre 1445, entre les officiers du souverain de Dombes et