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                 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON                209

naire à Lyon ; — l'art est la source de la vie de notre indus-
trie. — Il faut que cette source précieuse porte partout la
fécondité       et que notre commerce, secondé par l'art,
inspiré par lui, s'élève, grandisse et atteigne de nouveau
les hauteurs où il doit être placé dans le monde.


                             IV

   J'ai raconté sommairement, dans les chapitres précé-
dents, les origines de nos deux grandes Bibliothèques, —
leur transformation à l'époque douloureuse de la Révolu-
tion, quand les bibliothèques monastiques y furent adjoin-
tes ; — et décrit les locaux qu'elles occupent aujourd'hui,
— mais ma tâche n'est pas achevée, car ces grands
et riches dépôts ne sont pas ce qu'ils peuvent et doivent
être      Ils sont loin encore de cette perfection que doivent
présenter « ces grands réservoirs de la pensée humaine,»
où l'homme d'étude et l'érudit viennent puiser le savoir
ou goûter les charmes de la vie intellectuelle. Quiconque,
en effet, s'est plu à visiter les Bibliothèques de nos grandes
villes et de l'étranger, ne tarde pas, en parcourant les
nôtres, de constater les imperfections de celles-là, et de
désirer que bientôt aussi elles ne soient portées à la
hauteur de tous les grands dépôts publics, auxquels les
villes qui les possèdent s'empressent à l'ehvi d'apporter
toutes les améliorations possibles. Car partout on recon-
naît enfin, par une douloureuse mais trop tardive expé-
rience, que le niveau de l'instruction en France est infé-
rieur à celui de tous les peuples de l'Europe, — que cette
infériorité est pour baeucoup dans nos récents désastres,
— et que, si jamais notre pauvre France, si déchue aujour-
d'hui, doit et peut reprendre son ancien et glorieux rang
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