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LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON (SUITE.) * Après la lecture de ce r a p p o r t fait p a r l'évéque consti- tutionnel Grégoire ( I ) , celui-ci proposa le décret suivant q u i fut adopté p a r la Convention : * (Voir) la précédente livraison. (1) Grégoire (Henri), né en 1750, à Vého, près Lunéville, fut d'abord curé à Embermenil, en Lorraine, député aux Etats généraux, prêta, le premier, serment à la constitution civile du clergé, proposa l'abo- lition de la royauté, adhéra par écrit à la condamnation de Louis XVI, fut sénateur de l'Empire et mourut à Paris, en 1831, sans avoir ré- tracté son serment, et fut enterré civilement. L'évéque constitutionnel Grégoire disait aussi dans ce rapport qui peint si bien les hommes de ces temps troublés et de délire moral et politique : « Certainement peu d'écrivains se présentent avec éclat à la posté- rité. Quoique sur la bibliothèque d'Alexandrie on lût ces mots : « Trésor des remèdes de l'âme. » comme les nôtres, sans doute, elle contenait bien des rêveries qui sont le scandale de la raison. Ces vas- tes réservoirs des pensées, des projets de tous les siècles et de tous les pays, sont en même temps la honte et la gloire de l'espèce humaine. « Mais il semble que l'homme soit destiné à tâtonner dans le sentier des opinions, à traverser toutes les erreurs, avant d'atteindre la vérité. Il n'est pas toujours vrai, comme le disait Fontenelle, que les sottises des pères seront perdues pour leurs enfants. Ainsi une his~ toire bien faite de la féodalité qui fut une des grandes erreurs de l'es- prit humain serait un morceau très-philosophique. La connaissance des écarts do la raison la prémunit contre de nouvelles chutes. Les récits des crimes des tyrans les dévoue d'une manière plus signalée a l'anathème et à l'exécration des silcles...» Est-ce assez stupide, mais ces stupidités sortent de la bouche d'un prêtre parjjurj et défroqué ! ftv\, ,•-• •• ( >• ,\ (•"•• l ' H t r i i Vt')U Vw> !,Ui | V V' |IV' •;: t(. '• '