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476              LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON

 instruction, concernant la manière d'inventorier tous les
 objets d*arts et de sciences, et nous espérons que l'éner-
 gie du gouvernement révolutionnaire imprimera de la
 célérité à la confection et à l'envoi des catalogues. Je
 passe au travail fait jusqu'à ce moment sur les cartes,
 et qui, dans le principe, avait pour objet de former,
 pour l'imprimer ensuite, une bibliographie générale et
 raisonnée de la France. Sans entrer dans des détails
 qui seraient aussi longs que fastidieux, je vous dirai qu'une
 entreprise de cette nature serait d'une exécution très-dif-
 ficile, très-coûteuse et très-longue. Struvius, un des hom-
 mes les plus versés dans cette matière, prétend qu'il serait
 plus facile de porter le mont Atlas que de faire une his-
 toire universelle.
    « Jugez-en par le catalogue de la Bibliothèque natio-
 nale qui, malgré les soins qu'on a mis pour le mettre à
 l'abri de toute critique, en a éprouvé de très-fondées.
    « Nous avons senti que le plan suivi précédemment
 était vicieux, que si le travail se prolongeait pendant des
 années, il pourrait encore éprouver de nouvelles entraves,
et puisque la Convention a rendu un décret très-sage sur
l'établissement des Bibliothèques, il faut les organiser ;
elles le seront.
    « Outre l'économie de temps et de dépenses, il résul-
tera de ce plan l'avantage de présenter promptement au
public des dépôts précieux.
    « Nous trouvons chez les moines les ouvrages anciens ;
les modernes chez les émigrés, et ces bibliothèques de parade
qui étaient réservées à quelques individus, devenues désor-
mais la propriété commune, seront accessibles au génie
malheureux.
    « Le travail de la bibliographie nous promet des résul-
tats d'une utilité réelle sur l'imprimerie, sur ce bel art qui