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464              LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON

était le procureur, et dom Guerin, le prieur. Presque tous
 ces religieux étaient docteurs ou licenciés en Sorbonne.
Presque tous aussi déclarèrent aux officiers municipaux
que, vu leur vieillesse, ils préféraient rester dans leur
pieux asile ; ils ne se dissimulaient pas que cet asile ne
tarderait pas d'être violé, leur maison renversée et que la
mort... sur l'échafaud les attendait-... Peu de mois après,
en effet, un nouveau décret des 13-19 octobre déclare que
tous les établissements religieux sont supprimés, que le
Directoire de chaque département est chargé de dresser
l'état des bibliothèques devenues Domaines nationaux et
de veiller à leur conservation. Enfin, un autre décret des
28 octobre et 5 novembre suivant dispose aussi « qu'on
fera l'inventaire ou catalogue des livres, manuscrits ,
médailles, machines, tableaux, gravures et autres objets
à conserver, ou un recollement sur les catalogues déjà
dressés, et en outre, qu'il sera fait une distinction des
livres ou autres objets à conserver d'avec ceux qui seront
dans le cas d'être vendus. » Par cette même loi, le Corps
législatif se réservait le droit de statuer sur les objets à
vendre et sur la destination de ceux à conserver. La
spoliation se faisait encore alors avec un certain ordre,
mais le travail des inventaires était confié à des gens
incapables, ou ne se faisait même pas             De là, un
nouveau décret des 2-3 janvier 1792 prescrivant la conti-
nuation, sans interruption, des travaux ordonnés pour la
confection des catalogues et cartes indicatives des livres
des couvents. Ces catalogues devaient être envoyés au
gouvernement afin de faire opérer un travail central au
moyen duquel on pût connaître les richesses littéraires de
ïEmpire et y faire participer, autant que possible, tous les
départements par une juste répartition. A ce moment,
l'émigration avait déjà commencé. La Révolution était