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430               LES BIBLIOTHÈQUES CE LYON

qu'il est aussi l'auteur du remarquable inventaire de nos
archives municipales. Brossette avait légué à la ville ses
tableaux et ses livres, moyennant une pension à servir à
son fils Claude-Camille.
   La ville, comme elle l'a fait encore de nos jours, aidait
alors ses bibliothécaires dans l'impression de leurs œuvres ;
c'est ainsi entre autres, qu'elle contribua, en 4728, à la
publication du premier volume de l'Histoire littéraire de
Lyon, du P. Colonia, jésuite. Elle paya, à cet effet, 2900 li-
vres à l'imprimeur Barré, au libraire Rigollet, au pape-
tier Rochefort, et au relieur Molière pour la reliure de
cent exemplaires.
   Après l'expulsion des Jésuites,les Oratoriens formèrent
aussi de savants bibliothécaires ; ce fut le P. Léti, Gandin,
Jacques-Marie, ancien vicaire-général deMariana (Corse),
député de la Vendée à l'Assemblée nationale, en 1792,
 correspondant de l'Institut, membre de l'Académie de
 Lyon et de la Rochelle, auteur d'un voyage en Corse, en
 1787, d'articles sur 1 histoire de Lyon et de divers ouvra-
 ges, né aux Sables-d'Olonne, vers 1740, mort à la Ro-
 chelle, le- 30 mars 4810. Le P. Roubier, Lazare, secré-
 taire général du Comité général de Salut public, établi à
 Lyon, pendant le siège de cette ville, né à Marseille, en
 1471, mort victime de la Terreur, le 18 février 1794. Sa
 vertu et sa douceur, comme son grand savoir, l'avaient fait
 aimer de tous ; on l'arracha de sa paisible retraite et sa tête
 tomba sous la hache révolutionnaire. Crime inutile et
 odieux, mais il fallait du sang aux tristes vainqueurs de
 Ville-Affranchie, nom stupide dont ils avaient affublé
 notre malheureuse ville. Le 18 mars suivant, tomba aussi
 la tête du digne P. Janin, augustin, bibliothécaire de sa
 maison et dont les 80 ans ne purent trouver grâce devant
 ses bourreaux. A cette douloureuse et sanglante époque,