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430 ÉPITRES D'ANGE POLITIEN. laisser encore une trace lumineuse dans l'histoire littéraire de notre cité. Pour mon compte, je n'ai pu passer, depuis que je lui ai consacré ces quelques pages, au milieu des ruines que nous crée la compagnie Mangini, dans le quartier le plus intéressant de Lyon, sans demander aux pans de murs démolis quelles étaient les pierres qui ont abrité ses travaux. J'ai fait, moi aussi, ma Promenade dans le quar- tier Saint-Paul, sous la conduite du savant M. Paul Saint-Olive. Sans trouver de réponses à mes questions, ni de solutions à mes doutes, j'ai eu l'inappréciable avan- tage de m'instruire par la lecture des dernières publications de ce guide excellent. 11 a placé mon esprit sous cette impression, qu'il appelle si bien, l'agréable influence des souvenirs historiques (1); il est venu, comme il le dit encore, ajouter un charme à celui des observations archéo- logiques (2). Et ce charme, qu'il me soit permis de le dire, c'est celui de penser que, dans ce siècle qui nous accable de son positivisme utilitaire, aussi bien que sous les pierres des tombeaux oubliés de l'ancienne chapelle de la Trinité, où je cherchais mon traducteur capitulant, il subsiste un lien mystérieux, qui nous unit tous : l'amour éternel du vrai, du beau et du bien. Edmond de PIELLAT. (1) Paul Saint-Olive, Variétés littéraires, Lyon, Vingtrinier, 1872, p. 17. (2) Paul Saint-Olive, Variétés littéraires, Lyon, Vingtrinier, 1872, oc. cit.