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LA MONTÉE DU GARILLAN 399 a un certain charme pour les amateurs de vieux souvenirs et de dessins archéologiques. Tout le tellement, qui s'e'tendait le long du Garillan, n'ap- partenait cependant pas entièrement aux familles de Gadagne et de Gondi. Effectivement dans la description du claustral de la communauté de la Propagation de la foi, laquelle suc- céda à la famille de Gondi et fut ensuite exproprié, à l'épo- que de la révolution, il est constaté par l'acte de vente des biens nationaux que la propriété de cette communauté était « confinée au matin par les derrières d'autres maisons et « jardins, prenant entrée par la montée du Garillan et la « voûte de Gadagne. » Cette voûte existe en dehors de l'hô- tel de Gadagne, au fond.de la maison, n° 8, de la rue de ce nom : c'est un passage voûté, traversant au moyen d'un escalier sous une terrasse, servant de cour et constituant un premier étage, surmonté d'un second également en forme de terrasse sur laquelle est établi un jardin. L'intérieur de cette cour est fort curieux ; car elle est occupée par un assez beau bâtiment, style de la fin du xvie ou commencement du xvne siècle. On remarque encore entre les deux propriétés susnom- mées des Gadagne et des Gondi et le long de la montée du Garillan, une maison n° 2, d'une construction beaucoup plus récente, élevée au-dessusd'un mur et accostée d'un très-petit jardin, en forme de terrasse. C'est probablement d'elle que parle le susdit acte de vente, en indiquant comme limite sa position sur la montée du Garillan. L'intérieur est très-pro- prement tenu et mérite une visite de la part des explorateurs de nos vieux quartiers. On peut même juger de l'ensemble de cette maison, en faisant une ascension au troisième étage du Petit-Collège. L'aspect ne manque pas d'un certain charme pittoresque, surtout en été où un assez bel arbre sert de premier plan.