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                       LA MONTÉE BU GARILLAN                            397

 vie scandaleuse et agitée, et ceux de mes lecteurs qui vou-
 dront les connaître n'auront qu'à lire l'intéressante notice
 de M. R. de Chantelauze »Le cardinal de Retz et les Jan-
sénistes.
    Jean François-Paul de Gondi, cet ambitieux célèbre, était
 le deuxième fils de Philippe-Emmanuel de Gondi, général
 des galères de France, né à Lyon en 1581, dans la maison
paternelle des Gondi, située au quartier Saint-Paul, et qui
ayant abandonné l'administration maritime se fit prêtre de
l'Oratoire. Il était le second fils d'Albert de Gondi, maré-
chal de Retz, et de la baronne de Retz II s'occupa beaucoup
du soulagement des forçats, avec le secours de saint Vin-
cent de Paul, précepteur de son fils, et il mourut le 29 juin
 1662. (Biog. univ.) Jean-François-Paul de Gondi, cardinal
de Retz et fils du susdit, naquit a Montmirail en Brie, au
mois d'octobre 1614. Quoiqu'il eût été un des principaux
chefs de la Fronde, il fut malgré cela promu au cardinalat,
dans le consistoire du 18 février 1652. Devenu coadjuteur
de son oncle François de Gondi, qui mourut en 1654, il le
remplaça a l'archevêché de Paris, dont les, curés étaient
presque tous jansénistes, et son décès eut lieu en 1679.
(R. de Chantelauze, p. 31.)
   Les ambitieux sont de toutes les époques, et pour parve-
nir ils savent parfaitement se tenir en équilibre, tantôt à
droite, tantôt h gauche. Ce fut cette tactique que Paul de
Gondi employa en passant alternativement des jansénistes
aux Jésuites et vice versa. Au reste nous sommes témoins
des résultats de cette gymnastique, et nous pourrions citer
de hauts personnages, nos contemporains, qui, après avoir
débuté démocratiquement dans la république de 1848, sont

sicme édition de Port-Royal de H. de Sainte-Beuve, et n'a été tirée qu'à un
très-petit nombre d'exemplaires.