Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                      LA MONTÉE DU GARILLAN                            393

promener au sein de ce vieux quartier de l'ouest, pour y
observer les curieuses maisons que l'on y rencontre encore.
   En 1562, on ouvrit une rue pour communiquer de la rue
du Bœuf à la montée du Garillan, Cette rue, ayant été en-
suite élargie, forme aujourd'hui une petite place. La créalion
du Petit-Collège contribua probablement à cet élargissement,
qui fut suivi de l'abaissement du terrain. On peut se rendre
compte de cet abaissement, en observant la maison n° 1, à
la porte de laquelle on parvient par un perron. La rue delà
Fronde, qui va de la rue Saint-Jean h la montée du Garillan,
recèle aussi des indications relatives à cet abaissement. Les»
maisons îi droite en montant sont postérieures à ces tra-
vaux, ou bien leur sont contemporaines, car elles surgis-
sent au niveau du sol, tandis que celles à gauche ont subi
un déchaussement facile à constater.
   Le Petit-Collège que l'on voit sur la place fut fondé en
1630, grâce à la générosité de Gabrielle de Gadagne, mar-
quise de Chevrières (1), qui donna, en 1628, aux Jésuites
du collège de la Trinité une somme de 24,000 livres pour
établir un second collège dans le quartier de l'ouest. Le
16 septembre 1630, le consulat approuva cette fondation, et
la nouvelle école fut ouverte l'année suivante, dans la mai-
son de Caries Loubat (2). Ce collège fut d'abord appelé de

  (1) Bréghot du Lut, dans son Dictionnaire, des rues de Lyon, 1838, dit
que Gabrielle de Gadagne était l'épouse de Jacques Mitte de Chevrières.
Gochard lui donne pour mari le marquis de Saint-Chamond, et dans l'in-
ventaire des Archives départementales elle est simplement qualifiée de Ma-
dame de Chevrières. Pouliin de Luinina, dans son Histoire de l'Eglise de
Lyon, p. 409, signale la piété de Jacques Mitte de Chevrières, marquis de
Saint-Chamond, qui aida à fonder un second établissement des Annoncia-
des célestes, sur la colline de Saint-Sébastien.
   (2) Carlos Loubat devait appartenir à une famille tenant un certain
rang à Lyon ; car on rencontre dans la liste des familles consulaires, pu-
                                                                  25