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268 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON « mer. » D'après ce sage avis, les Conseillers de la ville et « de la communauté de Lyon, réunis en l'hôtel commun « delà ville, avec les confrères de la Sainte-Trinité décidè- « rent qu'un collège serait érigé ès-granges de ladite con- « frérie occupées par Y artillerie du roi, pour le logis des « maistres, régens, bacheliers et escoliers, pour le mieux et « au profit dudit collège et chose publique de la ville (1). » L'acte de fondation du collège est de 1527 ; deux ans après, François Ier confisqua tous les biens des confréries. La première installation fut des plus modestes, « il pleu- « voit en plusieurs lieux de la grange, et il n'y avoit assez « couverts pour les enfants qui sont au soleil. »iLe^1er fé- vrier 1537, seulement, le voyer Humbert] Gimbre fut préposé à des travaux d'installation plus convenables. La direction du collège fut confiée à des professeurs laïcs, et la ville accorda au principal et aux régents 400 livres d'honoraires. Le premier principal semble avoir été Guillaume Durand, auteur d'une traduction française de Sulptius Verulanus ; puis on trouve Jean Canapé ,f lec- teur des chirurgiens de Lyon, médecin de François Ier, et qui passe pour avoir, le premier, enseignera chirurgie en français, et pour être auteur de plusieurs ouvrages sur la même science. Il était en fonctions en 1530. Claude de Cublize lui succéda ; mais le Consulat dut le destituer à cause de sa mauvaise administration; puis on trouve Jacques Freschet ou Franchet (2), qui disparut, en 1555, (1) M. Charvet, dans son excellente histoire d'Etienne Martellange, constructeur du grand collège de la Trinité, cite encore d'autres directeurs et régents qui auraient géré le collège après Jean Canapé, savoir : Ileloy ou Loys du Vergier, en 1531 ; Jean Reynier, Jacques Vassuel, et Jacques Bobynet (page 117). (2) Jacques Freschet avait été maître d'école, rue Lanterne. (Id.. p. 118.)