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                    LES BIBLIOTHÈQUES »£ JLYON                      2f)i

plaça « dans l'hôtel Fléchères près du Palais, en attendant
« qu'il eût pu bâtir une salle spéciale pour cette biblio-
« thèque. » Pour former cette bibliothèque, il acquit
celle de Pierre Aubert, en 4731, celle de Brossette, en
'1733, celle du président de Saint-Mauris, en 1734, celle
de Morand, bourgeois de Lyon, en 4 738, et celle de
Michel (4), chanoine d'Ainay, et chaque année il consacra


   (1) Il est singulier vraiment comment on écrit souvent l'histoire ;
ainsi les auteurs des Lyonnais dignes de mémoire avancent*que
Michel Jean-Ferdinand, chanoine d'Ainay, bibliophile, chimiste, né
en 1675, mort le 14 décembre 1740, fit don à la ville de Lyon de sa
bibliothèque composée d'environ 6,003 volumes, et voulut qu'elle fût
réunie à la bibliothèque publique ; mais cette généreuse donation n'a
existé que dans l'imagination de ces auteurs, et il en est de celte
libéralité patriotique comme de celles qu'ils ont attribuées à Pierre
Aubert, à Brossette et autres en copiant M. Delandine.
   Nos archives municipales, dont on ne saurait suspecter la véracité,
leur donnent sur ce point le plus complet démenti, car on y trouve tous
les actes notariés par lesquels ces généreux donateurs ont vendu à
deniers comptants leurs bibliothèques à la ville. (Voir l'inventaire
Chappe, qui indique tous les contrats intervenus entre ces prétendus
bienfaiteurs et le Consulat.) Il est vrai que dans plusieurs de ces
 contrats il est dit que le cédant fait donation à la ville de sa biblio-
thèque, mais quelques lignes plus bas on voit que ce dori est fait
moyennant le payement d'une somme relativement assez forte ou
une rente viagère. C'est ainsi que dans un acte reçu Picheux, notaire
à Lyon, le 30 septembre 1738, le chanoine Michel déclare « faire au
« Consulat don de sa bibliothèque pour être jointe à celles devant
« être acquises par la ville, moyennant une somme de 10,000 livres,
« dont 1,000 livres comptant et le reste payable en neuf années. »
   Le sieur de Saint-Maurice, président en la Cour des Monnaies,
vend, de même, au Consulat, par acte reçu Pernin, notaire, le 13
avril 1734, sa bibliothèque particulière « pour être jointe à celle de
MM. Aubert et Brossette, moyennant 5,000 livres payables en cinq
ans, à raison de 1,000 livres par an, à 5 »/„ ».
   Il en est ainsi de la prétendue donation faite à la ville par Jean-