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iGUSE DE SAINT-SYMPHORIEN-LE-CHATEAU. 233 les anciens sarcophages de pierre : bien des générations s'en sont approchées et y ont puisé l'eau sainte, en entrant dans le temple. Ce respectable monument de l'art ancien porte, en inscription gothique, la date de 1438, indiquant la destination actuelle : mais il est probable qu'il remonte à une plus haute antiquité. La nef droite, par un contraste frappant avec la nef gau- che, est vivement éclairée et décorée de nombreuses cha- pelles : c'est d'abord la chapelle de sainte Philomène, autrefois dédiée a saint Joseph, et dans laquelle avait lieu la célébration des mariages; son caveau était la sépulture des Lecourl de Pluvy, famille a laquelle a succédé, par alliance, celle des de Noblet : c'est par les soins de cette famille, que cette chapelle a élé restaurée, il y a une vingtaine d'années Outre l'autel en pierre rouge, d'un caractère particulier, on remarque dans cette même chapelle, plusieurs ornements dans le style de la Renaissance. La chapelle dédiée à saint Joseph vient ensuite : elle a été restaurée dans ces derniers temps, et le rétable, qui surmonte l'autel, offre, avec une belle statue du saint, plusieurs moulures et bas reliefs de bon goût. Une descente de croix, de M. Guichard, peintre lyonnais, orne aussi cette chapelle. Dans celle du Sacré- Cœur, rien à signaler, si ce n'est quelques vestiges des anciens vitraux, remarquables par leur colons : c'est la représentation des trois personnes de la Sainte-Trinité, qu'on voit dans la partie supérieure. Nous arrivons a la cha- pelle de la Sainte-Vierge, qui termine la nef droite ; mais c'est pour déplorer, avec tous les amis de l'art et tous les admira- teurs de notre belle église, l'inspiration qui a jugé à . propos d'encadrer dans une ogive gothique, où il se trouve mal à 'aise, ce morceau de style grec. Si on la considérait indé- pendamment du monument qu'elle dépare, cette ornemen- tation n'encourrait pas grand reproche ; elle est de bon goût,