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                  RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.                         215
 nant des pensions sur le trésor royal ; mais ces alliances-
 là en valent d'autres en politique. Elles furent même plus
 fortes que les liens du sang et, lors de la guerre de 1310,
 l'archevêque Pierre de Savoie eut contre lui son oncle
 Amédée (1).
    C'était, du reste, une règle de conduite pour Philippe
le Bel « de solder tous les princes allemands ou vassaux
 « de l'Empire, voisins de la France, pour élever une bar-
 « rière entre la France et l'Empire {2). »
    Nous pourrions suivre encore l'influence française à
Valence (3), à Autun (4), à Auxerre (5), dans le Bour-
bonnais (6)..., etc. ; mais nous serions peut-être entraî-
nés trop loin de notre province.
    Enfin, Philippe le Bel avait donné aux alliances de ses
fils une portée politique indiscutable; chacun des trois
avait épousé une princesse de la maison de Bourgogne (7).
Ces unions, sans avoir été conclues dans ce dessein, con-
tribuèrent à amener l'annexion de Lyon à la couronne.
Elles donnèrent plus de fermeté à la conduite du roi en
lui faisant, dans ces régions, un allié d'un puissant voi-
sin (8).


Voir°surtout l'intéressant ouvrage de M. Guiifrey, Réunion du Dauphinê à
lu couronne (Paris, 1866), introd., p. vi-vn, et pièce justificative n° 1.
   (1) Voifjpkis haut le récit delà guerre.
  (2) Notices des mss. de la Bibl. imp., etc., I. XX, 2e partie, p. 161
(article de M. Boutaric).
   (3) Notices des mss. de ta Bibl. imp., etc., t. XX, 2e partie, p. 121.
   (4) Arch. nal., Trésor des Ch., J. 622, n» 32, etc.
   (5)             Id.             J. 260, n° 2, etc.
   (6)             là              i. 275. n" 5, etc.
  (7) Garnier, Souverains el Grands feudataires de France (Paris, 1863),
tableau n° vu.
   (8) Nous avons vu figurer le duc de Bourgogne dans les événements