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\ 202 RÉUNION DE LYON A LA FRANCE, aurait d'inquiétant pour les citoyens ; que ces derniers lui envoient donc des procureurs pour examiner la ques- tion, le 24 juin prochain (1). Cependant l'exécution des Philippines, au milieu de ces événements, ne s'opérait pas facilement. On vu qu'à Lyon même elles n'avaient jamais été ac- ceptées Le roi, de son côté, ne pressait pas bien vigou- reusement l'application des clauses qu'elles contenaient. Il en résultait des difficultés sans nombre. Le 29 dé- cembre 1309, nous voyons Philippe le Bel ordonner à ses agents de cesser d'attaquer PÉglise, et leur commander de relâcher les personnes ou de rendre les biens qu'ils détiendraient encore à son détriment (2). Cet acte, ins- piré (comme il y est dit) au roi par Thibauld de Vassa- lieu (3), nous prouve que la royauté, en accordant à l'E- glise les Philippines, n'avait pas abandonné sa vieille manière d'agir; et qu'elle enlevait toujours d'un côté ce qu'elleavait donné de l'autre. L'accord était grand entre le roi et les citoyens ; (1) Arch. nal., Trésor des Ch., JJ. 42 A , n° XLV. — Dimanche des Rameaux, 1 3 0 8 ; 23 mars 1309, n. s. Le présent acls est mentionné au f° 515 r° (et suiv.) du t. 41 des mss. De Camps, à la Bibl. nat. (2) Arch. nat., Trésor des Ch., J. 265, n» 35, et J. 830, n" 3. (3) Le roi déclare accorder cette concession à l'Église, à la considéra- tion et sur les instances de Thibauld : « Clerici nostri, quem pro predic- « tis omnibus et singulis predictorum super compositionem inter nos et « ipsam Ecclesiam Lugdunensem initam et completam fideli expérimenta) R cognovimus cum magnis vigiliis laboribus variis et expcnsis longo tern- ie pore continue et fldeliter laborasse. » A-la suite de Pcxempl. coté J. 830, n" 3, il y a sur le repli '< Duplicata » puis « Archidià cono reidenda. » Thibauld devait tenir, en effet, à garder copie de cette lettre pour s'en prévaloir à l'occasion. Cette pièce ne eonfirme-t-elle pas les appréciations plus haut portées sur l'archidiacre ?