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194                  LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON

lége. Cette bibliothèque y occupait une vaste salle,
carrée, bien éclairée, au haut du grand escalier; elle a été
plus tard réunie à la Bibliothèque du Lycée.
   Eléazard de Valernod, chanoine d'Ainay, mathémati-
cien, mécanicien, membre de l'Académie de Lyon, petit
neveu de l'évêque de Belley, Camus, né en Dauphiné le
26 avril 4704, mort le 28 avril 1778, s'était plu aussi à se
former une bibliothèque non sans mérite. Enfin, M. Delan-
dine avait vu aussi la bibliothèque de Christin, Jean-
Pierre, mathématicien, physicien, musicien, fondateur de
la Société du Concert (4) devenue ensuite Société royale


   (1) Christin fonda, en 1724, la Société du Concert, qui éleva pour
 ses réunions le gracieux bâtiment qu'on voyait encore naguère sur la
place des Cordeliers. La ville en a fait l'acquisition et l'a démoli parce
 qu'il obstruait la voie publique, mais sans en rebâtir un autre. Aussi,
 nos diverses sociétés musicales, sans domicile fixe et vagabondes,
 sont-elles réduites maintenant à chercher çà et là un abri momen-
tanné, soit dans nos palais, soit dans nos théâtres où elles gênent
souvent et payent cher l'hospitalité qu'on leur accorde. Ne serait-il
pas, dès-lors, digne de la seconde ville de France d'élever un bâti-
 ment spécial pour les sociétés musicales si remarquables par leurs
talents, alors surtout que dans les moindres villes d'Allemagne et
d'Italie on rencontre des hôtels appelés Harmonies, où les Sociétés
musicales donnent des concerts, des représentations théâtrales et y
possèdent de si riches bibliothèques musicales? Je soumets respec-
tueusement celte observation à la Commission municipale.
   D'après André Clapasson (page 75), les amateurs de musique se
réunissaient d'abord dans une salle sur le quai Saint-Clair. En 1724,
leur Société fut approuvée par lettres patentes et la ville leur accorda
le terrain sur lequel ils élevèrent l'hôtel du Concert, place des Cor-
deliers. Cet hôtel, quoique surchargé d'ornements,.ne manquait pas
de grâce ; un vaste vestibule précédait la salle des réunions éclairée
par huit grandes fenêtres ceintrées et voûtées en arc surbaissé. Les
artistes siégeaient sur uno estrade fermée par une balustrade en fer.
Derrière cette salle étaient la bibliothèque et un salon pour l'accord