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                  LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON                      183

tes, après avoir saccagé les églises d'Ainay, de Saint-Jean
et de Saint-Just dévastèrent ensuite le monastère de l'Ile-
Barbe. « Tous nos meilleurs titres furent alors brûlés »
dit Le Laboureur. La bibliothèque du monastère dut être
bien considérable alors, puisque malgré les ravages des
dévastateurs, Antoine d'Albon, alors abbé de l'Ile-Barbe,
put encore retirer des ruines de sa maison un assez grand
nombre de manuscrits qu'il fit porter aux archives de
Saint-Jean, entre autres les Commentaires de Rufin, prêtre
d'Aquilée, sur les 75 Psaumes de David et les Œuvres
à'Ausone (<l).
   M. Delandine cite ensuite : \ ° la Bibliothèque du Chapitre '
de Saint-Jean et des Comtes de Lyon, dans laquelle se
rencontraient, outre quelques grands corps d'ouvrages, les
anciens manuscrits sauvés du sac de l'Ile-Barbe, lors de
l'invasion du baron des Adrets ,2).
  2° La Bibliothèque des Cordeliers de Saint-Bonaventure.
L'une des plus anciennes de Lyon ; elle faisait partie du
grand monastère des Cordeliers, fondé par la maison de
Grolée (3), et devenu célèbre par le séjour de saint Bona-
venture qui y mourut pendant le second concile de Lyon.


   (1) Albon (Henri d'), archevêque de Lyon, né au château de Sàint-
 Forgeux, en 1507, mort le 23 septembre 1574, gouverneur de Lyon,
'en 1558, après la mort du comte de Grignan, céda à Charles IX la
justice temporelle de Lyon, qui y était exercée par les archevêques
 depuis 1320, moyennant une indemnité qui se payait encore en 1789.
 (Lyonn. dig. de Mém. 6).
  (2) Le baron des Adrels était alors à la tête des Calvinistes et le
comte de Sault commandait à Lyon.
   (3] "Vers 1220. sous le règne de Philippe-Auguste, le sénéchal de
Grolée donna aux Cordeliers le magnifique hôtel qu'il possédait sur
les bords du Rhône, et leur éleva à ses frais une petite église située