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LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON 173 sultative des archives et des bibliothèques dont le concours si éclairé et si dévoué a rendu ma tâche si facile et dont je n'ai été que l'écho. Je n'ai écrit aussi ces lignes qu'après une étude complète des anciennes bibliothèques que Lyon possédait avant la Révolution. J'ai voulu savoir ce que furent ces riches collections avant le jour néfaste où, au nom de la Raison et de la Liberté, on en dépouilla nos mo- nastères pour les entasser dans les greniers « de la ci-de- « vant abbaye Saint-Pierre, ou pour en chaufferies poêles « des corps de garde des Sans-Culottes du quartier « Saint-Mzier », luxe tout oriental et que s'était permis le farouche Omar quand il chauffait les bains d'Alexandrie avec les œuvres des grands écrivains de l'antiquité... Pour cette dernière étude, je n'ai eu aussi qu'à ouvrir diverses publications d'auteurs lyonnais qui se sont plu à décrire déjà nos bibliothèques anciennes et modernes, et je n'ai eu qu'à résumer leurs recherches. Lepremierde ces écrivains a été M. Deïandine. Né avant la Révolution, il avait pu voir encore de ses propres yeux la plupart des anciennes bibliothèques monastiques ou publiques de Lyon ; il les a décrites sommairement et de souvenir dans la préface de son ouvrage en sept volumes consacré par lui, en 1812, et achevé par son fils, à l'inventaire imprimé de la grande bibliothèque de la, ville dont il fut longtemps le conservateur éclairé. Après lui, M. Pericaud aîné, également conservateur de ce même dépôt, a publié, en 1835, une notice de vingt-quatre pag'es sur la biblio- thèque publique de la ville de Lyon. Puis, M. F.-Z. ColombJt, écrivain non sans mérite, a inséré dans Lyon ancien et moderne, un travail sur nos bibliothèques mo- dernes résumant les notices de MM. Deïandine et Peri- caud. M. Monfalcon, conservateur actuel de la bibliothè- que du Lycée, a placé à la tête de son inventaire imprimé