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78                       ^PITRES D'ANGE POLITIEN.

égayée par le tour (1). Etpourtant, toute cette érudition et
ces jeux d'esprit, dépensés contre une censure imaginaire,
rappellent involontairement la discussion que leur auteur
avait eue , l'année précédente , avec Barthélémy Scala,
secrétaire de la République de Florence. Elle avait sa
source, d'après Heeren (2) , dans le reproche que l'on ne
faisait pas sans motif à Politien, sur sa manière recher-
chée d'écrire en latin. Dans sa prose, il employait conti-
nuellement et de préférence, les mots vieillis et peu usités,
et son style se ressent de cette prétention à l'archaïsme.
   Les lettres n'ont rien gagné à ces querelles, ajoute
Heeren (3). Aussi est-il superflu de s'y arrêter davantage.
Mais il n'est pas inutile de tracer ici rapidement, pour le
lecteur, le portrait de ce Pierre de Médicis, dont le zèle et
l'amitié nous ont valu ce précieux recueil, et qui méritait
d'ailleurs, la brillante dédicace qu'on vient de lire.

                                             Edmond      DE PIELLAT.


     (1) Menagiana, tome 1 e r , page 405.
     (2) Histoire de la littérature classique au moyen âge.
     (3) Loco citato.




           (A   continuer.)