Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
70                RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.

pour supplier le roi de mettre enfin un terme à cet état
de choses. Philippe le Bel se rendit à ces instances; nous
allons voir à quelles conditions.

                  § 2. — Les P h i l i p p i n e s (1306—1310).



   On est convenu d'appeler Philippines (du nom du roi)
les traités passés en 1307 (septembre), à Pontoise, en-
tre Philippe le Bel et l'Église de Lyon. Avant d'étudier
en eux-mêmes ces traités, nous examinerons les négo-
ciations qui les ont précédés.
   Venu à Lyon à la fin de l'année 1305, le roi de France
s'y trouvait encore au début de l'année 1306. On ne peut
croire que le couronnement du pape Clément V l'y ait
seul attiré ni retenu. Le but du voyage était plus prati-
que et Philippe le Bel se proposait autre chose que d'al-
ler augmenter l'éclat des fêtes pontificales. L'un de ses
principaux ministres, Guillaume de Plasian, se trouvait,
 semble-t-il, auprès de lui (1). Agent naturel de la poli-
tique du roi, il dut s'entremettre pour lui auprès de l'ar-
 chevêque et du Chapitre.
    A la suite de ces démarches, auxquelles se prêtaient
 d'ailleurs le pape et l'Église de Lyon (2), un premier pro-
jet de traité fut arrêté le 29 janvier 1306.
    Les principaux points déterminés étaient les suivants :

   (1) Nous voyons, en effet, par un acte donné à Lyon, en janvier 1306,
le roi accorder à Guillaume de Plasian en rente perpétuelle et héréditaire
200 livres tournois précédemment reçues en renie viagère. Le roi dcclarc
agir ainsi en raison des immenses fatigues que plasian a supportées pour
son service « et ne cesse de supporter encore » ( . . . et adhuc susHnere non
detinit... •)• (Arch. nat. Trésor des Ch., J. J. 38. n° cxxiv. Lyon, jan-
vier 1306.)
   (2) Us les avaient même provoquées, nous l'avons dit plus haut.