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44 LE PALAIS SAINT-HERBE. ÉCOLE DU MODÈLE VIVANT Enfin, des soins de propreté et de chauffage sont à apporter aussi dans cette salle jadis si belle et qui servait de salle capitulaire. L'école qui y est installée devra y être maintenue ; il y a donc peu de chose à y faire. Telle est, selon moi, et comme le bon sens et la nature des choses l'indiquent, la transformation que ce Palais doit subir, et telle est aussi, sommairement, la destination définitive qu'il doit recevoir. L'exécution de ce projet, je le sais, ne peut pas avoir lieu à présent, la caisse de la ville, pillée par la dernière révolution, est à sec; Lyon est un pauvre réduit presque à demander l'aumône, — mais dès aujourd'hui déjà , on peut nommer une Commission, laquelle, de concert avec M. l'architecte de la ville, étudierait mûrement le projet que je propose, — dresserait des plans définitifs, — et veillerait à l'exécution immédiate de toute la partie de ces plans, qui n'excéderait pas les ressources qu'on pourrait, vu l'urgence, obtenir de la Commission municipale. Mais il est urgent de faire quelque chose. Bien des services souf- frent, l'École lyonnaise se meurt, la concurrence étran- gère se dresse menaçante pour l'industrie lyonnaise, et le Palais-des-Arts tombe en ruine. M. le préfet voudra donc bien, sans retard, nommer une Commission de cinq membres au plus, complètement indépendants par leur fortune et leur position, sans attache officielle, mais éclairés, instruits, familiers avec les arts et les sciences et à la hauteur des connaissances actuelles. Cette Commission aurait la mission d'inspecter le palais, ses divers services, d'étudier leurs besoins, les améliora- tions de leurs locaux, en recevant les avis et les desiderata de chacun des chefs de ces services — et de dresser