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LE PALAIS SAINT-PIERRE. 23 On y plaça la Bourse, le Tribunal de commerce, le Con- seil d'agriculture, le Muséum de tableaux, des statues (art. 1 ). L'administration de ces divers établissements fut confiée, sous la surveillance du préfet, au maire de la division du nord, délégué à cet effet (art. 3) Et à ce maire « furent adjoints quatre citoyens nommés « par le préfet, pour être chargés de la direction du Muséum « et de toutes les dispositions relatives aux divers ètablisse- « ments qui seront formés dans l'intérieur de l'abbaye, pour « l'utilité générale de la commune. Leurs fonctions seront « gratuites » (art. 4.). Cette direction était libre, pour tout ce qui concernait le Musée, de prendre l'avis des citoyens qui cultivaient les arts et de les appeler même à ses délibérations (art. 7). Si d'autres établissements que ceux désignés dans l'art. 1 étaient reconnus nécessaires, il y était pourvu sur les propositions de la direction (art. 11) et enfin, d'après l'art. 13, la direction était chargée de présenter au préfet un règlement pour la police intérieure de la maison. Cet arrêté si sage et si simple fut mis immédiatement à exécution. Le Conservatoire des arts, c'est ainsi qu'on appela cette direction ; entra en fonctions et pourvut avec un soin parfait à l'installation du Musée des tableaux, des antiques et à l'organisation de la riche collection des mo- numents gallo-romains sous les portiques du cloître. Lors de la réorganisation de la mairie centrale, le 6 mars 1807, M. Fay de Sathonay proposa à M. d'Herbouville, alors préfet, de placer le Conservatoire des arts sous la direction du maire, mais on commit alors la faute, en réorganisant le Conservatoire des arts, de nommer un ins- pecteur-général de ce Conservatoire qui fut même logé dans le Palais. Par ce fait et par le choix de M. Artaud, à qui la ville devait beaucoup pour les soins habiles mis par lui Ã