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        LE PALAIS SAINT-PIERRE

    Observations sur la réorganisation des Musées et de l'Ecole
                     des Beaux-Arts de Lyon.




   L'administration supérieure de Lyon, tout en assurant,
par une ferme et constante énergie, le maintien de l'ordre
si profondément troublé dans notre ville pendant les dou-
loureuses années que nous venons de traverser, a conçu,
en même temps, la louable pensée de vouloir achever tous
nos monuments commencés et tombés presque déjà, à l^état
de ruine. Ce sage projet a reçu l'approbation générale.
Espérons donc que bientôt nos finances municipales si gra-
vement comprises par les événements qui ont suivi la fatale
nuit du 4 septembre 1870, mais remises à flot par la Com-
mission municipale, permettront sa prochaine réalisation.
Chacun y trouvera son avantage. '— L'ouvrier (1 ) se verra
assurer, ainsi, un long et fructueux travail, — l'industrie
 du bâtiment paralysée depuis quatre ans, reprendra un
 nouvel essor et reverra la prospérité dont elle avait joui,
 sous le dernier règne, (2) — nos artistes qui ne savent

  (1) Il est à remarquer cependant que ce ne sont pas les travaux de
bâtiments officiels qui sont les plus avantageux pour les ouvriers.
L'administration étant obligée de se servir d'adjudicataires -, trop
nombreux en ce moment ; ceux-ci pour se procurer de l'ouvrage, font
des rabais tellement insensés que l'ouvrier a peu à gagner. Les per-
cements de rues, en donnant un grande impulsion à l'industrie du
bâtiment particulier, sont certainement bien plus avantageux.
   (2) Toutefois, il est fort douteux que dans l'avenir on fasse aux