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438 ETIENNE UIARTEIXANGE. talent et des arts, que Rome, mère du christianisme, que la mai- son de nos Pères, que notre collège, qu'enfin vous étiez là sous mes yeux ! Que de fois je fus tenté de répéter ces vers du Mceli- bée de Virgile : En unquam non pas patrios, mais latios longo posttem- [pore fines ' Non pa9 : Pauperis et tuguri congestum cespite lestum, Mais : Et Veteris Romœ surgentia marmore lecla, Post aliquotmea régna videns mirabor arislas[\^b)? Cependant ce n'e-t pas le souvenir seulement des monuments de Rome que j'évoque, c'est vous surtout que j'y ai laissé et parmi nos religieux le P. Fulvius qui est toute bonté •. » Cette description cadre exactement avec le plan scéno- graphique de Lyon au milieu du xvie siècle, déposé aux archives municipales (156), qu'il faut toujours consulter de préférence à sa reproduction assez inexacte faite, par les soins du P. Ménestrier. En effet, on y remarque très-clairement les diverses cours et bâtiments qui prennent leur entrée par la rue Neuve ainsi qu'on l'a vu dans le traité entre la Ville et Aneau, et dans la cour: du côté du Ehône, sont inscrits les mots : LE COLLEIGE (qui ne figurent pas dans la repro- duction). La tour dont parle le P. Perpinien, y est également re- présentée en tête d'un grand bâtiment avec des croisées (155) Ne reverrai-je jamais, après un long exil, les champs, je ne dis pas de mes pères, mais de l'Italie ; ne reverrai-je plus, non pas le loit de chaume de ma pauvre cabane, mais les colonnes de marbre de l'ancienne Rome ? (156) Nous avons été des premiers à signaler l'importance de ce plan qui est un des documents les plus précieux de la topographie lyonnaise ( Voir les deRoyers de laValfeniére), et qu'une société spéciale s'occupe.de faire reproduire par la gravure.