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          SAINT-MARTIN-D'EN-HÀUT ,



                  ÉTUDES ÉTYMOLOGIQUES



    Au centre des montagnes du Lyonnais, sur une colline qui
 relie la chaîne de l'Iseron à la chaîne de Riverie et sépare le
 bassin du Garon du bassin de la Coise, conséquemment point
 de partage des eaux du Rhône et de la Loire, est bâti le village
 de Saint-Martin-d'en-Haut, ou Saint-Martin-en-Haut.
    On serait dans une étrange erreur de croire que la qualifica-
tion de haut qui accompagne le vocable de Saint-Martin, est
due à la position élevée du village. Haut est l'altération d'un
terme bien plus ancien ; il n'existe de commun entre les deux
qu'une certaine assonnance, ainsi que nous allons essayer de le
prouver.
   La première fois que, à notre connaissance, il soit question
de ce village dans nos annales, c'est dans une charte de l'an 984,
recueillie par le P. Menestrier. Il est mentionné sous le nom
de Noal et de Noll, puis â'ecclesia de Nolliaco, puis ecclesia-
sancti Martini de Nolliaco. Sur d'autres chartes postérieures à
celle-là, de Nolliaco offre les variantes de Noals, de Noavs,
Danoaux, de Annalibus, de Annualibus, Anoaux, Anaux. Ces
noms latins devinrent successivement Sain t-Martin-des-Ânnales,
Saint-Martin-des-Anneaux, Saint-Màrtin-d'Anaux. Après avoir
inventé toutes sortes de légendes pour motiver ces surnoms
d'Annales et d'Anneaux, on en vint à croire que celui d'Anaux
n'était que la réunion des deux mots en haut, expression adop-
tée avec un semblant de raison par tous ceux qui connaissaient
la localité. L'origine d'Anaux était donc trouvée ; nos écrivains,
jaloux de remeûre en bon français ce mot qu'ils croyaient cor-
rompu par la prononciation populaire, se hâtèrent d'y intercaler
le malencontreux h aspiré, lequel, à son tour, ne contribua