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                    LE CHATEAU D'ALBON.                  36S

 ans de l'Eglise, toutefois l'évêque peut'absoudre de la pé-
 nitence publique.
   Il y a bien loin de là à l'inquisition et aux bûchers du
 xvi0 siècle.
   Le concile s'élève enfin contre l'adultère, contre l'in-
 ceste, contre le mariage entre parents, il déclare excommu-
 nié le maître qui tue son esclave ; au contraire, quel que
 soit le crime commis par l'esclave, celui-ci peut se réfu-
gier dans l'Eglise, qui est pour lui lieu d'asile.
   Nous ne parlerons pas de quelques dispositions secon- *
daires et relatives aux crimes des clercs, à la pénitence
publique, aux reliques des saints et à la matière dont doi-
vent être formés les autels.
   — Les canons sont signés par vingt-cinq prélats, parmi
lesquels nous remarquons Avitus, évêque de Vienne, Vi-,
ventiolus, de Lyon. — On a encore une partie de la cor-
respondance de ces hommes remarquables. — Ensuite se
trouvent sans ordre les prélats du nord et ceux du midi,
les évêques de Genève, d'Autun, de Nevers, de Viviers,
d'Apt, d'Avignon, Sylvestre, évêque de Cavaillon, Gemel-
lus, de Voiron, Apollinaire, de Valence, Victorius, de Gré-
noble, Catulinus, d'Embrun, Sseculatius,deDie, Julianus,
de Carpentras, Constantius, de Gap, Florentius, d'Orange,
Florentius, de Saint-Paul-Trois-Châteaux; une remarque
philologique curieuse à faire, c'est que les noms de tous
ces prélats ne présentent pas une seule racine celtique ou
barbare, preuve que l'élément latin dominait, à cette-
époque, dans le haut clergé.
   Ces canons nous donnent une très-haute idée de l'orga-
nisation de l'Eglise, au vie siècle ; peut-être n'a-t-elle ja-
mais été plus parfaite, ni plus forte : alors l'Eglise était
assise à la fois sur la hiérarchie et sur l'indépendance du
pouvoir temporel ; elle était riche mais ses membres ne