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258 ETIENNE MARTELLANGE. Sur un stylobate s'élève l'ordre supérieur dont les pilas- tres s'arrêtent au-dessous des chapiteaux. Cette ordon- nance encadre une grande fenêtre carrée à crossettes et est accostée de consoles dont le pied est décoré de vases d'un bon style qui surmontent le pilastre extrême de l'or- dre inférieur de la façade. Les ordres, profils et détails de toute cette architecture sont d'une grande pureté et ne le cèdent en rien à ceux du noviciat de Paris ; ils ont aussi un g'rand air de fa- mille avec la façade de la Visitation de Moulins dont nous venons de parler. Il est excessivement regrettable que les documents manquent pour déterminer d'une manière ab- solue la paternité de cette œuvre. L'église fut dépouillée de ses ornements, autels (73), chaire à prêcher, table de communion, confessionnaux et tableaux à l'époque de la révolution de \ 793 et servit de magasin ou d'entrepôt à un négociant du voisinage. Elle fut rouverte en 1826 ou 1827 pour les besoins du collège. Le projet d'ériger un COLLÈGE A VESOUL remonte à l'an- née 4591, époque â laquelle l'un des principaux ci- toyens, gouverneur de la ville, dont nous n'avons pu retrouver le nom, employa son influence en engageant l'administration municipale à - cette fondation et en y ap- pliquant une partie de sa fortune (74). (73) A l'exception de la chapelle de la deuxième travée de gauche en entrant dédiée à saint François Régis dont le tableau a même été restitué ensuite. (74) « Natalis idem annua UDCX1 esttitil eollegiis Veeulamm Tifer- nali et Asculano. Vewlum tribuitur Burgundice Sequanorum quem comita- tum vacant. De collocanda ibi Soeietale rationem inire eœperat jamindh ab anno