page suivante »
CHRONIQUE LOCALE Tout s'est ouvert à la fois : la chasse, les Assises, les Vacances, les Conseils généraux et municipaux, les Théâtres, la faillite de. l'Exposition et le Congrès scientifique de France, autrement dit : Association française pour l'avancement des scienees ! La chasse ? Nous vous la souhaitons bonne et heureuse. Les Assises? Puissiez-vous ne pas en être, même comme témoin. Les Vacances? N'oubliez pas d'en prendre ! Le Conseil général ? Pour cause politique nous le passons. Le Conseil municipal ? Idem. L'élection de M. Balluc en opposition avec M. Piaton ? Idem. Les Théâtres ? Grandes promesses, troupes d'élite.. L'Exposition ? Silence ! Reste à nous mettre sous la dent le Congrès scientifique. Oh ! là , on peut mordre. L'inauguration s'en est faite le 21 août* avec beaucoup de solennité, dans la grande salle de l'Hôtel-de-Ville paré pour la circonstance. La séance était présidée par M. Quatrefages, membre de l'Institut, as- sisté de M. Ducros , préfet du Rhône, du recteur de l'Académie de Lyon et de plusieurs personnages importants. Après quelques paroles de bienvenue de M. le Préfet, le président a prononcé un discours sur ia science, il était sur son terrain; puis M. le secrétaire à lu le compte-rendu des séances de Bordeaux et le trésorier a donné son bilan qui a satisfait. Il y a de l'argent en caisse, beaucoup d'argent. La physionomie de la vaste salle était satisfaisante. Il y avait foule, beaucoup de savants de loin ou du voisinage, et même des Lyonnais. Après la séance , les quatre groupes scientifiques se sont organisés en quinze sections. Le soir, au Palais-du-Commerce, dans la salle de la Bourse élégamment illuminée, M. Vogt a fait une conversation sur les tremblements de terre et les volcans, et nous avons vu avec plaisir que toutes les allusions poli- tiques ainsi que toutes les attaques contre les croyances bibliques étaient chaleureusement applaudies. • C'est toujours cela. Le samedi, 180 membres se rendent à Solutré. Là , réception cordiale, fouilles d'un haut intérêt, paysage splendide, dîner prideicr. Sur les in- dications de M. Arcelin, on découvre un squelette des temps préhistori- ques. Un plaisant salue ce sol qui vient de rendre à la lumière, un mem- bre de l'espèce humaine vivant plusieurs milliers d'années avant un cer- tain juif nommé Adam. C'est la note gaie du concert. La frapition des loustics n'est pas perdue. Au rétour, réception grandiose, concert et nou- veau dîner offert par M. Emile Guimet à 250 convives dans la jolie salle de spectacle qu'il a fait bâtir et qu'il a donnée à la ville de Neuville, Les étrangers s'extasient sur celte générosité de Mécène alliée à tant de bon- homie et de simplicité. On applaudit M. Guimet" amphytrion, industriel,