Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                           DU SURNATUREL.                          S3

  ne reconnaissant aucun surnaturel, n'adopte pas la réalité de
  cet état.
     la commission d'enquête avait bien prévu que la tactique des
  adversaires du surnaturel se porterait sûr l'hallucination. Aussi,
  l'évêque de Tarbes, en résumant, sur ce point, le travail de la
  commission, s'efforce-t-il de dégager les visions accomplies à
  la Roche-Massabiellë du caractère que la science médicale attri-
• bue généralement aux cas- d'hallucination. Mais l'auteur de
 l'examen, rapprochant fies dire de l'évêque, le texte d'un livre
 classique, soi-disant, sur la matière de l'hallucination, conclut
 que les visions de Lourdes ne diffèrent point des illusions de
 cet état maladif ; et il en arrive à affirmer que le fait de la jeune
 bergère de Bartrès n'est qu'un cas d'hallucination'd'une singu-
  larité remarquable.
     Le caractère de cette dissertation ne nous laisse ni le temps
 ni la place pour discuter la supériorité de l'une sur l'autre de
 ces deux argumentations. Pour gagner plus vite le point essen-
 tiel, nous aimons mieux accorder que, vu la difficulté de dis-
 tinguer, par l'examen du fait isolé, la vision de l'hallucination,
 les arguments de l'évêque, si graves et si bien appuyés qu'ils
 soient, ne suffiraient pas à constituer une preuve complète de
 la réalité des apparitions.
     Mais, le fait de ces apparitions ne peut pas être considéré in-
" dépendamment des circonstances qui en sont le cortège obligé.
 Autour de ces apparitions se groupent de nombreuses et écla-
 tantes guérisons, opérées au nom de ces apparitions. Il y a de
 plus le jaillissement d'une source sur le commandement de
 l'être céleste qui apparaît. Tous faits visibles, palpables, et qui
 prêtent à celui des visions une toute autre physionomie que
 celle d'un cas d'hallucination. L'auteur de Y Examen médical
 avoue lui-même que, si le caractère surnaturel de ces faits pou-
 vait être établi, cela constituerait une grave exception en faveur
 des visions de la'jeune bergère. Il comprend que le point capi-
 tal du fait général réside dans ces faits subsidiaires ; et il faut
 lui rendre cette justice qu'il consacre la partie la plus sérieuse
 de son écrit à l'appréciation des guérisons, au double point de