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                        ÉPITBES D'ANGE POLITIEN.                         417
     Que le nom d'un tel homme soit aussi profondément
  oublié dans la ville qui lui doit cet enseignement, antérieur
  d'un demi-siècle à l'établissement de son premier collège,
  voilà ce que peuvent seules expliquer le3 tendances posi-
  tivistes d'une époque, où la première place appartient aux
 faiseurs de révolutions, et aux manieurs d'argent !
     Le P. de Colonia, qui a voulu rendre hommage à ce docte
  du premier ordre, comme il l'appelle dans son histoire
 littéraire de Lyon, ajoute « qu'il y mit dans le goût des
 humanités la jeune noblesse de cette ville, et qu'il lui
 expliquait publiquement les anciens auteurs (1). » Il m'a
 paru curieux de rechercher la confirmation de cette donnée
 un peu vague, dans les écrits de Josse Bade, et de leur
 demander le nom de ses disciples. Sur ce point, les investi-
 gations les plus minutieuses produisent de minces résul-
 tats. A. peine ai-je reconnu , dans l'inscription de Pépître
 dédicatoire des savants commentaires qu'il imprima sur
Valère-Maxime et Aulu-Gelle, les noms latinisés de
La Mure, de Belliëvre et de Mont-d'Or. Mais, s'il faut re-^
noneer, à connaître les disciples, c'est un nouveau motif de
chercher à approfondir l'œuvre du maître, surtout dans
le rapport qu'elle offre avec le sujet qui nous occupe.
    Il n'est pas possible de douter un instant que Josse Bade,
ait connu en Italie la correspondance de Politien, où son
maître, Guarini, occupait une place importante , comme
je l'ai fait remarquer. Ce qui vient confirmer cette opinion,


avec un grand cabinet contenant 200 volumes de livres singuliers, y en-
seignait "publiquement l'astrologie judiciaire. Il fut pour cela interdit, en
1493, par l'archevêque de Lyon et arrêté par l'Oflîcial. Dom Liron, Singu-
larités historiques, I, 314 et 315.
   (1) La Caille nous apprend également que Badius, à son retour d'Italie,
enseigna plusieurs jeunes gentilshommes à Lyon, expliqua publiquement
les anciens poètes et composa et imprima quantité de bons livres chez Jean
Treschel, imprimeur de Lyon, duquel il épousa la fille Thalie. Histoire de
l'imprimerie, 1689, in-4°, p. 72, 73.
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