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IÃPITRES D'ANGE POMTIEN. 411 livre, commencée par Treschel, et suspendue par sa mort, fut achevée par Clein. Il s'ouvre par une épître dédica- tive à Jacques Ponceau, médecin du Roi. Dans cette lettre, datée de Lyon, aux calendes de janvier 1498, Janus Las- caris déclare qu'il a servi de correcteur aux trois volumes imprimés par Jean Treschel, et, à moins de supposer que sa collaboration toute accidentelle fut bornée à cet ouvrage, il faut lui recannaître la qualité d'honneur qu'il prend dans la suscription de cette Epître, ainsi conçue : Johannes Lascaris Rhyndacenus, in Treschelliana offîcinaé^avojt>6ûT»c, correctorem vocant, Jacobo Ponceau, archiatro Regio, sa- lutem plurimam dat. Ce n'était point, d'ailleurs, le piemier livre dont il corri- gea les épreuves ; c'est à ce grand homme, sorti de l'illus- tre famille qui donna trois souverains à l'empire grec, que nous devons le Callimaque imprimé à Florence, en 1492, et l'Anthologie de 1494, l'édition princeps ds cet admirable monument,dont Firmin Didot achevait d'enrichir sa grande collection, il y a deux ans, au milieu des angoisses de la guerre civile et étrangère (1). Rien de plus vraisemblable, d'ailleurs, que le séjour prolongé de Lascaris à Lyon. On sait qu'il vint de Cons- tantinople en Italie, après la chute de l'Empire, dont il fut, bien jeune encore, le témoin ; rien n'est plus touchant que ses paroles rapportées par M Villemain, qui terminent le récit de la mort de Constantin Dracosès : « Avec lui périt l'Empire,'et la liberté et la civilisation, et les sciences, et tout ce qu'il y a de bon (2). » (1) His scriptis, quum nostro volumini, propter belli primum germa- nici, posteà civilis et plus qùam civilis, tnmultum in publicum prodire per conlinuos menses non licuerit, intérim perlectis denub stereotypis, alia ad- denda et corrigenda comparata surit, quae infra subjicimus. — Septembri M. MDCCCLXXI. AUBROSIOS FJBMINUS DIDOT, lectori, in Anthologie, vol. II, P vj. (2) Villemain, Lascaris ou les Grecs au XV siècle, Paris, 1825.