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BIBLIOCnAPÃUE. Aguefinila noblo raço Di blanc faueoun ! Soulo e paurasso Resten ! mais libre e puro e feronjo resten ! « 0 étoile maligne qui m'enchaîne ! lors s'écria la belle amie, « cela ne se peut!... Et va-t'en, au nom du ciel, va-t'en! 11 « ne sera pas dit qu'en vil engoulevent ait fini la noble race « des blancs faucons ! Seule et pauvre restons 1 mais restons libre •• et pure, mais sauvage restons 1 » En ped, esmougudo, auturouso S'éro aubourado l'amourouso Tant nourrido, en-lio mai dos torco de peu blound An couronna tant bello testo ; Talos dos branco de genesto Rousso deflour.Mai de tempesto Auriè, rén que sa caro, eselargi l'Aguieloun. « Debout, émue, alticre s'était levée l'amante. Nulle part, non, « jamais, deux torsades si druesde cheveux blonds n'ont couronné « si belle tête : telles que deux branches de genêt, rousses de « fleurs. Mais de tempêtes — aurait son seul visage éclairci « l'aquilon. » Le jeune amoureux se désespère; il fait d'amers reproches à son amie ; il l'accuse de l'avoir trompé et d'être vraiment la ter- rible fée Estérelle, malfaisante pour les hommes. Dans son exaltation, il prend un de ses pistolets pour se tuer, mais elle l'arrête vivement en se jetant à son cou. Us pleurent, se tenant embrassés. Calendal la supplie de lui révéler la cause de son re- fus. Alors, dans un déchirement inexprimable, très-bien rendu pourtant par le poète, la jeune femme s'écrie : — « Je suis « mariée ! » Grand étonnement et profonde douleur de Calendal. II lui de- mande instamment qui elle est. La solitaire le conduit à sa grotte, le fait asseoir, et lui ra- conte son histoire. Cette blonde et radieuse Estérelle n'est point une fée, mais c'est la dernière descendante des princes des Baux. Elle dit, avec un eharme ineffable, tout le prestige qui