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VOIES ROMAINES DE LUGDUNUM. 337 création est bien plus récente que celle de la carte d'A- grippa, ainsi que Mannert l'a démontré. En adoptant cette explication, toutes les difficultés dis- paraissent ; la Carte et l'Itinéraire, jusqu'alors inconcilia- bles, ont tous les deux raison, mais à des époques diffé- rentes. Enfin la quatrième voie romaine conduisait dans le ter- ritoire de Narbonne et sur les côtes de Marseille [in agrum Narbonensem littusqueMassiliense). On pourrait d'abord se demander : Cette route existait-elle sur la rive droite ou sur la rive gauche du Rhône ? Nous pensons que ces deux routes existaient simultanément, mais que celle de la rive gauche devait être la plus fréquentée et la plus courte. Voici quelles sont nos preuves : Nous trouvons dans le bel ouvrage de M. de Boissieu la belle colonne milliaire de Solaise qui est encore en place et porte le chiffre romain VII, ainsi que le nom de l'empereur Claude (1). Deux au- tres colonnes milliaires de Constantin sont également citées comme ayant été trouvées l'une à la Guillotière, l'autre à Vienne, à 30 mètres environ du Rhône. Ainsi ces trois co- lonnes appartiennent à la route de la rive gauche. Mais on peut citer comme appartenant à la rive droite la colonne milliaire portant le nom de Maximin, et trouvée h Ampuis, d'où elle a été apportée au Musée, où elle figure (1) Voici le texte de cette inscription : TI. CLAVDIVS DRVSI F. CiESAR AVGVST. GERMANICVS PONT. MAX. TR. POT. fil IMP. ÃÃÃ. COS. ÃÃà P. P. VII 22 )