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ARCHÉOLOGIE. . 299 d'où l'on a conclu que cette méthode était particulière à la race celtique (1). L'ancien pays des Ségusiaves a fourni également des exem- ples de ce mode de construction. M. le docteur Noëlas, membre \ correspondant de la Société littéraire de Lyon, signalait ainsi, en 1868, et décrivait dans tous ses détails, l'ancien fort vitrifié de Chatelux, situé à quelques centaines de mètres seulement de Saint-Alban-les-Eaux, en Forez (2). À tous ces monuments nous pouvons ajouter aujourd'hui le mur de revêtement du tombeau intérieur que renfermait le tu- mulus de Machezal. Malheureusement le mobile qui dirigeait les auteurs des fouilles ne permettait guère de le voir conserver. Pour pénétrer au centre du monument et pousser leurs re- cherches jusqu'au bout, ils ont détruit, mais non sans peine, cette chambre sépulcrale si remarquable, et il n'en reste plus actuellement que quelques débris rougis par le feu et fortement soudés entre eux par l'effet de la vitrification. Mais c'est la pre- mière fois, je crois>, que l'on a rencontré une construction vitri- fiée dans un tumulus gaulois. Ce monument m'a donc paru di- gne d'être signalé à l'attention publique, car c'est une des dé- couvertes les plus curieuses que l'on ait faites depuis longtemps dans le domaine de l'archéologie celtique. A. VÀCHEZ. (1) Mémoires de l'Académie celtique, III, 1809, p. 399. (2) Revue Forèzienne, 2* année (1868), p. 9.