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HOPITAL DE LA QUARANTAINE. 257 fort mauvais état par les troupes du baron des Adrets, qui, deux ans auparavant, avaient campé dans son voisi- nage. 1 Quoi qu'il en soit, l'hôpital est remis en ferme, et, le 8 février 1569, il est amodié à honorable François Aiguetan, recteur de l'hôpital, avec les chambres étant au circuit des murailles, et toutes les terres qui en dépendent, fors et excepté le cimetière ci-devant béni. En 1573, à la suite de la famine, une épidémie se répan- dit dans le Beaujolais et y causa une mortalité considéra- ble. D'après Louvet, presque toute la population de Beau- jeu succomba. Les conditions dans lesquelles cette maladie se déve- loppa et se répandit, indiquent assez clairement le typhus. En effet, à la même époque, une affection épidémique, appelée malsdinat, est signalée dans le Velay, en proie à la même famine, à la suite de laquelle beaucoup de mala- des restaient sourds et perdaient leurs cheveux (1). Ces symptômes sont caractéristiques. IV. Peste de 1581 à 1587. — Opinion des médecins sur la nature do fléau. — Précautions des habitants de Lyon contre cens de Villeffanche. — Election d'un voyeur; office de ce'fonctionnaire. Une période de dix-huit années s'est écoulée sans qu'il fût question d'aucune épidémie, lorsque vers la fin de l'hiver de 1581, des nouvelles alarmantes arrivent de Lyon au sujet de la peste qui venait d'y reparaître, et une assem- blée a lieu au commencement d'avril pour aviser aux me- sures, à prendre. « Du dymenche 2 apvril 1581, a esté faict assemblée de ville pour délibérer sur le bruit que court de la contagion (1) Le D. Vissaguet. Mémoire-sur les épidémies de peste au Puy„ 47