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190 ÉPURES D'ANGE POUTIEN. séjourner, lorsqu'il cherchait un délassement aux affaires de l'Etat. Toute la pièce consacrée à la louange d'Homère, commence par une assemblée des Dieux, dans laquelle Thétis se plaint à Jupiter de ce qu'il ne se soit encore rencontré aucun poète qui ait chanté dignement les hauts faits de son fils Achille ; Jupiter lui dit qu'il en viendra un, suivant ses désirs. Homère naît, grandit par les soins des Dieux, et célèbre les hauts faits que notre poète passe en revue. La traduction de Louis de Rancé fut insérée par frag- ments dans le dixième volume des Soirées littéraires (4), paru en 1798, et l'abbé Coupé n'y fut déterminé, comme il l'avoue, que pour la présenter à son public en guise de préparation à la traduction de l'Odyssée, qui devait entrer bientôt dans sa compilation. Mais est-ce bien là tout ce qui était dû au génie de la Renaissance, à celui d'Ange Politien et à l'œuvre fata- lement interrompue de notre compatriote du chapitre de Saint-Paul? Je ne l'ai pas pensé, lorsque j'ai entrepris moi-même d'achever la traduction de la plus intéressante des correspondances littéraires , j'ai cru m'acquitter à la fois d'un devoir envers les lettres, la famille et la patrie lyonnaise, en reprenant l'œuvre du chanoine de Rancé, qui pour avoir passé modestement en ce monde savant du xvne siècle, n'en mérite pas moins la place que je voudrais lui rendre par cette notice, parmi les Lyonnais dignes de mémoire. Edmond de PIELLAT. (1) Pages 235 à '249. J'ignore si la traduction de Louis de Rancé était complète et comprenait les quatre sylves. {A continuer.)