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LE BONHEUR DE M° B . - N . DUFLOT. (D'un ton superbe et haussant les épaules.) Cela ne sera pas ! HOMSIEUR DUFLOT. Cela sera, madame. Renée a censenti, Pétrus l'aura pour femme. MADAME DUFLOT. C'est trop fort ! non, monsieur, Pétrus ne l'aura pas. Je n'accepterai point un gendre pris si bas MONSIEUR DUFLOT. Pris si bas ! mon neveu ! Madame, êtes-vous folle ? Vos refus sont perdus, j'ai donné ma parole ; Je m'étais assuré de ma fille d'abord, Et nous avons été tous deux bientôt d'accord, Ainsi MADAME DUFLOT. , (Avec emportement.) Cessez, monsieur, cette plaisanterie ; Par vos raisonnements votre fille étourdie, Mélangeant le futur, le père, le neveu, Comme on veut à vingt ans, ne sait ce qu'elle veut. Et me braver ainsi passe toute démence ! MONSIEUR DUPLOT. (Tristement.) Après tantôt trente ans, de tant de complaisance, Adèle, je suis las. (Avec fermeté.) Cette fois, la raison Etant certes pour moi, — maître dans ma maison, L'affaire se fera comme je l'ai conclue. MADAME DUFLOT. (Avec dédain.) Ce pauvre homme, je crois, prend en plein la berlue Monsieur, moi j'y veux mettre un refus absolu. MONSIEUR DUFLOT. (D'un ton ferme et net.) Dans ma vie une fois, eh bien ! j'aurai voulu.