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ÉPITRES D'ANGE POLITIEN. 123 1671. Il avait épousé, le 10 juin 1649, Marie Mettare, fille de Pierre Méttare, conseiller du Roy, maison et corone de France, et de ses finances. De ce mariage étaient nés onze enfants, parmi lesquels je signale notre chanoine, le tra- ducteur, et son frère, Mathieu de Rancé, qui devint plus tard lieutenant-colonel au régiment de Savigny, chevalier de Saint-Louis et commandant du deuxième bataillon de milice du Lyonnois. Ce dernier se maria, vers 1698, avec une noble allemande, Marie-Elisabeth de Rœmer, fille d'un officier général rhénan, commandant la citadelle de Dusseldorf, capitale du duché de Berg, alors sous la do- mination-des comtes palatins. Mathieu fut, en 1704, l'héri- tier de son frère Louis de Chavannes de Rancé, prêtre, doc- teur en théologie et chanoine de Saint-Paul, et il recueillit dans la succession peu opulente de ce dignitaire ecclésias- tique, le manuscrit de la traduction, qu'il avait entreprise, des œuvres latines d'Ange Politien, avecdes commentaires propres à éclaircir les endroits obscurs, et l'histoire des sçavants du xve siècle. Bien que ce manuscrit portât la date de 1682, la conformité de son titre avec le passage du Menagiana édité seulement en 1715 par Bernard de la Monnoyé (1), m'a fait penser que cet érudit pourrait bien portée dans sa souveraineté de Bombes, et a fait sa première entrée dans la ville de Trévoux, où elle a été saluée et complimentée par son Parle- ment et tous les corps de la Souveraineté ; la harangue prononcée par son premier président. Le 20 décembre 1658, S. A. R. a pris le plaisir ,de la chasse dans les plaines et environs de Vimy dans le franc-Lyonnois (Neu- ville-l'archevêque). Barthélémy de Chavannes avait alors 32 ans. Il mou- rut le 6 avril 1694, et fut inhumé dans la chapelle des pénitents de Saint- Marcel, à Lyon. (1) Voici ce passage, reproduit ici, pour qu'on puisse faire la compa- raison qui m'a frappée : « Les lettres d'Ange Politien et les réponses qu'on y a faites, recueillies en un volume divisé en douze livres, mérite- raient fort, par l'abondance des bonnes choses qu'elles contiennent, qu'un habile homme, qui aurait du loisir, entreprît de les traduire, et d'y ajou- ter des commentaires propres à éclairrir les endroits obscurs, et surtout l'histoire des sçavants de ce temps-là . » Menagiana. T. I er , p. 137/