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^PITRES D'ANGE POLITIEW. i 14 Rancé de Gletteins, escuïer, seigneur de la Ray, prestre, docteur en théologie, chanoine et chantre de l'église collé- giale de Saint-Paul de Lyon, lequel fut précisément le tra- ducteur inédit des deux premiers livres des Épistres d'Ange Politien, et des autres productions latines, dont j'ai parlé en commençant ce travail. Un mot d'abord sur la famille illustre à laquelle il ap- partenait. Le sieur de Quincarnon, dans son ouvrage intitulé : La fondation et les antiquités de la Basilique collégiale, ca- noniale et curiale de Saint-Paul de Lyon, etc. (4), dit au chapitre des Capitulans illuminés par la naissance ou par les vertus ou par les sciences (page 66) : Louis de Chavannes de Rancé-Gletteins, aujourd'huy 1682, chantre de cette église séculière et collégiale, porte : d'azur, au croissant d'argent. Devise : Crescit et implet. ' Ce n'est pas là exactement la devise des. seigneurs de Rancé, qui par allusion, sans doute, au croissant contenu dans leurs armes, avaient écrit autour de leur écusson : Crescendo virtus augetur. Mais le dignitaire ecclésias- tique qui nous occupe était bien en effet issu de la mai- son de Rancé-Gletteins, de la branche de Chavannes, dont je dois donner à présent la généalogie, d'après Guiche- non et les Mazures de l'Ile-Barbe ; on verra que loin d'ê- tre ici un hors d'œuvre, elle se lie intimement aux notes bibliographiques que j'ai annoncées, à cause du sort subi par son manuscrit dans la famille de notre traducteur capitulant. C'est au xvc siècle qu'on voit paraître dans l'histoire du Beaujolais les seigneurs de la maison de Rancé. L'un d'eux, Philippe de Rancé, trésorier de Beaujollois, fut au nombre des députés de la duchesse de Bourbon à l'as- (1) Lyon, sans date, in-ï2. M. Monfalcon a donné, en 1846, une nou- velle édition de cet ouvrage rarissime, tirée seulement à vingt-cinq exem- plaires pour la collection des bibliophiles lyonnais.