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                    LES BEAUX»ARTS A LYON.                      97

Lemot est remarqué par Dijoux dont il devint l'élève à
quinze ans. En 4790 il remporte le grand prix de sculp-
ture, et part pour Rome. Obligé de quitter l'Italie au mp-
ment de lai Révolution, il prend part aux travaux éphémè-
res mais grandioses auxquels donnaient lieu à Paris les
fêtes de la République. « H y contracte le goût de la
« grandeur, c'est-à-dire la faculté d'embrasser les rap-
« ports essentiels des objets et d'y subordonner les acces-
« soires, de tout rapporter, au but principal, de savoir
« choisir le but capital de tout sujet et de forcer ainsi
« notre esprit de s'y concentrer (1). »
   La statue de Léonidas, exécutée pour la Chambre des
pairs, celle de Lycurgue et de Numa Pompilius pour la
Chambre des députés, la tribune de la Chambre où sont
sculptées en bas-relief deux excellentes figures ; la Légis-
lation et la Renommée ; le grand bas-relief dont est décoré
le tympan du fronton de la colonnade du Louvre, tels fu-
rent les titres de Lemot à l'Institut. Il y fut reçu en 4 805
en remplacement de Julien (2).
   Citons encore parmi les œuvres de Lemot, une Hèbè, la
statue de Murât, le buste colossal de Jean Bart, la belle
statue équestre de Henri IV, placée sur le Pont-Neuf à
Paris, et la statue de Louis XIV, élevée sur notre place
Bellecour.
   Par la science de la composition, par l'élégance de son
exécution, par la noblesse de son style, Lemot doit être,
considéré comme un des meilleurs sculpteurs du siècle.
  Legendre-Héral (Jean), né à Montpellier, en 4796,

   (1) Quatremère de Quincy, Notice sur Lemot.
  (2) Rappelons que Julien, né à Saint-Paulien, près du Puy-en-Ve-
lay, ne saurait être regardé comme complètement étranger à Lyon- Il
a été l'élève de Perrache père et de Guillaume Coustou.
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