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90 LES BEAUX-ARTS A LYON. Longtemps architecte de la ville, Flachéron a exécuté et surveillé de nombreux travaux, mais n'a rien eu à faire de remarquable. Faut-il en effet citer la tribune circulaire soutenue par des colonnes, qui a été construite dans la salle du Change transformée en temple protestant? Ou le bâtiment ajouté à l'église Saint-Nizier et renfer- mant la sacristie? Gmj (1 ) (Joseph-Jean-Pascal), né en 4 775, mort en <1832. Élève de Grognard pour le dessin et de Cochet pour l'ar- chitecture, Gay, après l'époque révolutionnaire, vint à Pa- ris. Il y suivit l'école de Leroy, puis celle de Percier et de Fontaine. H obtint quelques travaux de M. Denon, direc- teur des Musées et des médailles, entre autres la compo- sition de la médaille du sacre de Napoléon. Nommé professeur à l'Ecole de Lyon, en 4807, et en même temps architecte de la ville, il fut chargé d'une bonne partie des travaux qui s'exécutaient alors dans Lyon. Il a fourni le dessin de l'autel de la chapelle de la Sainte-Vierge à Saint-Nizier ; celui du maître autel de l'église Saint-Just (2). C'est lui qui transforma en une salle pour le Musée les cellules de l'ancien couvent de Saint-Pierre. Au concours deux fois renouvelé par la Chambre de commerce pour le bâtiment de la Condition des soies (3), il vit son projet adopté. Il fut chargé par (1) Revue du Lyonnais, II, 128. (?) La partie inférieure du maître autel ressemble à un ancien tom- beau : le coffre est sillonné de cannelures ondées et verticales, ayant au centre pour tout ornement le monogramme du Christ. N'oublions pas de signaler, à Saint-Just, le charmant baptistère construit sous l'inspiration du curé d'alors, M. Boue. (3) Rue Saint-Polycarpe. Il y a de l'unité dans l'ensemble ; une belle porte cintrée, encadrée de marbre noir donne entrée dans l'édi- fice : l'entablement qui le couronne est d'un profil élégant.