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86    "            LES BEAUX-ARTS A LYON.

magnifique estampe ; son succès, en Allemagne surtout,
a été général.
  Le portrait de Masaccio exécuté à Rome, quelques plan-
ches d'après Orsel, faites pour le monument que M. Perrin
élève à son ami (1), le portrait de Jacquard, gravé d'a-
près Bonnefond, complètent la liste des gravures que
Vibert a terminées. Il avait commencé à graver la Vierge
à l'œillet, d'après son dessin, et la Mère du Sauveur, d'a-
près la fresque d'Orsel, lorsquela mort l'a privé de mon-
trer toute l'expérience qu'il avait acquise par son long
travail sur le tableau d'Orsel.
   A nos expositions de Lyon nous avons quelquefois ad-
miré de charmants portraits au crayon finement et élé-
gamment modelés : est-ce qu'un de ces souvenirs de
Vibert ne viendra pas orner notre galerie lyonnaise?
   Saint-Eve (2) (Jean-Marie), né à Lyon le 9 juin 1810 et
non dans le Jura, comme quelques biographes l'ont dit par
erreur, mort le 4 septembre 1856.
  Vibert comprit que la réforme tentée par lui était trop
radicale, et son enseignement trop opposé à l'enseigne-
ment académique lorsqu'il vit Saint-Eve, un de ses meil-
leurs élèves, excellent dessinateur, échouer au concours
du prix de gravure en 1838, passer deux années à l'école
de M. Richomme, et, en 1840, remporter le grand prix.
« Saint-Eve avait appris de M. Richomme a revêtir le
« savoir d'une enveloppe agréable et avait acquis, sous la
« direction de l'illustre graveur parisien, cette douceur et
« cette suavité de burin qui font le charme de ses ou-
« vrages. »

  (1) Le recueil des gravures représentant l'œuvre d'Orsel.
  (2) Notice sur Saint-Ève, par M. Charles Fraisse. — Histoire mo-
numentale de Lyon, IV, p. 160.