Revue du Lyonnais » série 3 - n°15 ( 1873 ) » pp.070

70                       BIBLIOGRAPHIE.
  Plus tard, c'est sa fille qui va le quitter, et l'auteur
(vous voyez que je parle la" langue notariale) Y auteur
mettant dans UB toast ému, avec tout ce qui le navre, tout
ce qui le console, s'écrie, après l'éloge bien mérité du
nouveau fils qu'il s'est choisi :
        Honneur à maître Pierre entrant dans la famille;
        C'est mon homme, ou plutôt c'est celui de mafille!

          Deux mots à celle-ci, pour clore ce discours :
        Toujours là bonne humeur, la bonne humeur toujours !
        Jamais de front voilé par un épais nuage ;
        Rien ne plaît au mari comme le gai visage,
        miroir de l'âme aimante, indice du bonheur,
        Plat du jour conjugal, de piquante saveur,
        Qu'il faut, chaque matin, chaque soir, à chaque heure,
        Lui servir en tous lieux, surtout en sa demeure.

          Echange adroitement, sans crainte de pécher,    f
        La vertu qui l'agace et peut l'effaroucher,
        Contre quelque défaut présumé sympathique ;
        Ce sera de la honne et sage politique.

   Les amis, je l'ai dit, partagent avec ses enfants le don
 de faire vibrer la lyre de notre poète. Ecoutez l'exorde du
 toast à un magistrat quittant le siège de Vienne pour un
 fauteuil dans le même ressort.
     « Monsieur le Président,
           Un décret souverain, contre-signe Baroche,
         Vous assigne la ville où fleurit la brioche.
         Le ministre, assuré que vous n'en ferez point,
         Confie à vos talents le siège de Bourgoin,

   Quant aux retours attendris sur le passé, à ces doléan-.
 ces trop familières aux sénescents, vous en retrouverez à
 peine la trace dans ces confidences d'un vrai philosophe.
 A chaque page, à chaque vers, s'y révèle et s'y réveille lé
 souvenir consolateur par excellence, celui du temps bien
 employé. J'y retrouve avec bonheur l'écho d'une sensation