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NOTICE SUR M. i/ABBÉ JOUVE. 487
privées, les exprime parfois d'un ton tellement convaincu, qu'au
premier abord on croirait à l'intolérance ou à l'exclusivisme ;
seulement, presque toujours, ou dans le contexte ou dans les
notes marginales, l'opinion des adversaires est rapportée avec
les raisons qui l'appuient; et le lecteur, établi juge, est laissé
tout entier à la liberté de choisir.
« L'exposition canonique est donc un livre que l'on peut sui-
vre en sûreté de conscience, et nous comprenons l'imprimatur
accordé à cet ouvrage par l'administration diocésaine. Nous
comprenons aussi le rapport favorable qu'un chanoine de la ca-
thédrale de Valence (1), instruit, judicieux et impartial, a fait
de ce livre à l'autorité compétente.
« Est-ce à dire que l'ouvrage que nous recommandons à l'at-
tention du public soit exempt de tout défaut et n'ait à redouter
aucune attaque? Nous sommes loin de ie penser, et son auteur
lui-même aurait eu garde d'avoir une telle prétention.
« Indépendamment de certaines vues personnelles, il est dans
son livre telle digression sur un terrain étranger qui pourra
ne pas être du goût de tous les lecteurs ; peut-être même trou-
vera-t-on qu'il ne tient pas toujours assez compte des circons-
tances où l'Eglise se trouve placée en France.
« Mais ce que l'on ne pourra contester à M. l'abbé Jouve, c'est
son invariable arnow^pour le droit et pour la vérité. » (2)
L'abbé Cyprien PERROSSIER,
Membre de la Société d'archéologique et de statistique de la Drame,
Correspondant de l'Académie Delpldnule et de la Société biblio-
graphique.
(1) M. l'abbé Nadal.
(2) Prospectus de M. l'abbé Bron.
{A continuer.)