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                       LES BEAUX-ARTS A LYON.                        433

 Germain-des-Prés, à Saint-Vincent-de-Paul (1). Il a
 peint à Lyon, dans notre belle église d'Ainay, les trois
 demi-coupoles des absides, s'inspirant des peintures by-
 zantines sur fond or qu'il avait vues en Italie. Dans la
 fresque de l'abside central, un Christ colossal debout oc-
 cupe le centre de la composition ; à sa droite est sa mère,
 également debout ; à la suite, viennent sainte Blandine
et sainte Clotilde, agenouillées; à droite du Sauveur est
l'archange Michel debout, suivi de saint Pothin et de
saint Polycarpe, agenouillés. Il a peint dans les absides
latéraux saint Badulphe et saint Benoit.
   Membre de l'Institut, aimé et honoré, Flandrin a joui
de sa réputation avec une rare modestie ; il était avide
de conseils et soumettait ses compositions aux savants
comme aux théologiens, afin de leur donner la plus grande
perfection. Mais, tout en cherchant la beauté morale,
Flandrin aimait trop l'antique pour ne pas chercher à y
réunir la beauté de la forme. Un dessin correct et pur,
une couleur harmonieuse et un grand charme d'exécution
attirent vers toutes ces grandes pages où il enseigne la
religion chrétienne.

   (1) C'est à Saint-Vincent-de-Paul, dans sa magnifique frise, que
 Flandrin a utilisé la belle découverte de Paillot de Montabert des
procédés des anciennes peintures murales. Orsel, reconnaissant les
avantages de la peinture à l'encaustique, pour la solidité et la durée,
n'avait pas hésité à l'adopter pour la chapelle de Notre-Dame-de-Lo-
rette. malgré la perte de temps et malgré la dépense qui devaient en
résulter. Flandrin n'aurait pas suffi à son œuvre s'il avait dû toujours
lutter contre les difficultés matérielles de la peinture à la cire. —
Voir, sur cette intéressante question de la peinture encaustique, qui
passionna le public au moment de l'invention de M. Paillot de Monta-
bert, plusieurs opuscules de M. Martin-Daussigny, de M. Roy, etc.
M. Martin-Daussigny s'est longtemps occupé de la peinture à la cire ;
il y a de lui, dans le Musée lyonnais, une Vierge ainsi peinte.