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42'*               LES BEAUX-ARTS A LYON.

   Ainsi, Orsel, par ses savantes études, par ses convic-
tions sur le rôle moral de la peinture, par son amour de
l'idéal, s'est élevé à un rang- exceptionnel parmi les ar-
tistes du dix-neuvième siècle.
   Pour nous, Lyonnais, il a d'autres titres : il se, place
auprès de Bonnefond et de Vibert dans les conseils qu.
ont amené les réformes dans l'enseignement de l'Ecole de
dessin. C'est, en effet, en se réunissant et se voyant
à Eome que déjà les trois amis discutaient quelles étaient
les véritables conditiona de l'art, et parlaient de cette
Ecole ou Orsel et Bonnefond avaient été initiés à la pein-
ture. Puis, lorsque Bonnefond eût été appelé à la direc-
tion de l'école, lorsque Vibert eût accepté d'alléger,
pour son ami le fardeau de cette charge, ils n'ont pas
cessé l'un et l'autre d'être en correspondance avec Orsel,
 dont ils connaissaient l'amour patriotique, et ils l'ont sol-
licité de participer, par ses avis, au grand travail de ré-
forme qu'ils tentaient.
    Bonnefond (\) (Claude),"né à la Croix-Rousse, le 1 ger-
minal an IV, mort à Lyon le 27 juin 4860; membre de
l'Académie de Lyon.
    Qui sait dans quelle proportion Orsel a contribué à
modifier la manière de Bonnefond !
  . Quant à ce changement de manière, il est daté par les
tableaux eux-mêmes du maître ; et, Dieu merci, le musée
lyonnais en a un assez grand ' nombre pour que les dates
parlent.
    La Chambre à louer est de 4821 ; Y Officier grec blessé est
signé de Rome, 4826 ; la Cérémonie de l'eau sainte est signée
de Rome, 4830; le VÅ“u a la Madone est de'1835.

  (1) Eloge historique, par M. Martin-Daussigny ; Histoire monu-
mentale de Lyon, par Monfalcon, IV. 157.