page suivante »
LES BEAUX-ARTS A 1Y0N. 419 regrettons que son nom ne figure pas dans la galerie des Lyonnais. Le musée industriel est mieux partagé ; il a tout à la fois des dessins, des peintures et des tissus qui montrent combien était féconde l'imagination du fa- bricant (1J. Déchazelle avait une excellente mémoire, une instruc- tion variée, un grand talent d'observation et une riche imagination. Il a écrit un grand ouvrage : Tableau des progrès et de la décadence de la statuaire et de la peinture antiques au sein des révolutions qui ont agité la Grèce et > l'Italie, 1834, 4 vol. ; et un excellent mémoire sur cette question : « Quelle est l'influence de la peinture sur les arts « d'industrie commerciale ? » • Il avait un grand goût pour les beaux-arts et prenait un vif intérêt aux artistes lyonnais. Il a largement con- tribué à donner la vie à l'Ecole de Lyon lorsqu'elle dé- buta. Bony (Jean-François), né à Givors, mort à Paris. Aux mêmes titres que D.échazelle, Bony, fabricant de soieries et peintre de fleurs, doit trouver place parmi les artistes lyonnais du commencement du siècle. Le musée lyon- nais possède un Vase de bronze rempli de fleurs rares avec des oiseaux becquetant des groseilles et une grande compo- sition où des fleurs sont placées dans un tombeau antique de- Venu réservoir de fontaine. Il était élève de l'école Cen- traie ; mais on peut dire de lui comme de Berjon et de tous ceux qui suivaient les cours de l'école Centrale (1) Déchazelle s'était principalement appliqué à satisfaire la con- sommation russe. Lorsqu'il fit des broderies, il n'y a sorte de mélan- ges qu'il n'ait essayés, utilisant la paille, les plumes, les cheveux, les applications d'étoffes, etc., dans le but de créer des effets nouveaux et des contrastes de coloris.