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418                 LES BEAUX-AETS A LYO«.

par la précision,et la vigueur du modelé : les Coquillages
et madrépores, signé de 1810; les Raisins dans la coupe
d'albâtre; les Fruits sur une table de marbre, signés de 1707,
les Fleurs dans un vase d'albâtre, tableau signé de 1813.
Une miniature représentant une Jeune femme avec un collier
de corail, est la plus délicieuse chose qu'on puisse con-
templer dans la galerie de nos peintres lyonnais : vérité
des formes, finesse des tons, souplesse et vie de la chair,
tout y est réuni. Le musée possède'encore, en miniature,
le portrait de Berjon peint par lui-même à 65 ans.
    Deux aquarelles représentant un Lièvre et un Coq, gran-
deur nature, plusieurs dessins à deux et trois crayons
 sur papier teinté, complètent les spécimens qu'on a voulu
 donner du talent de l'artiste dans chaque genre. L'école
 des Beaux-Arts possède un assez grand nombre de des-
 sins aux crayons de couleur, à l'encre de Chine, à la sépia
 et à l'aquarelle. Une exécution large, un sentiment ex-
 traordinaire de la forme, voilà ce qui caractérise Berjon.
   Déchazelle (1) (Pierre-Toussaint), né à Lyon, en 1751,
mort en 1834.
   La finesse de dessin, la suavité du pinceau, la facilité
de composition, telles sontles qualités des tableaux defleurfa
peints par Déchazelle. Élève de Nonnotte pour la figure
et de Douay pour la fleur, Déchazelle utilisa de bonne
heure, dans la fabrique des soieries, les connaissances
qu'il avait acquises en dessin. Il a le rare mérite d'avoir
été à la fois artiste, commerçant et homme du monde. Il
avait une grande prédilection pour les peintres hollandais,
et se servait des glacis avec beaucoup d'adresse. Nous

   (1) Revue du Lyonnais, Il> A4, et XXXIX, 168. David, dans son ta-
bleau du Sacre, a reproduit la physionomie heureuse de Déchazelle, qui
était à cette époque à Paris avec Artaud.