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e BIBLIOGeRAre partager aux lecteurs de la Revue du Lyonnais, toujours si bienveillante pour ses voisins, le plaisir que j'éprouve à saluer un gracieux et charmant travail sur nos naïfs trouba- dours, par un jeune Valentinois qui sait occuper utilement «es instants de loisirs, c'est-à -dire ses soirées, étant amoureux de la littérature et s'intéressant surtout aux œuvres dauphinoises qu'il recherche avec passion, ' Au sein d'une très-honorable famille que nous entourons de nos sympathies, le jeune homme s'est développé dans une at- mosphère de loyauté et d'intelligence, car dans cette maison on conserve le culte des lettres comme un précieux trésor, et son père, écrivain lui-même , poète à ses heures, a souri avec bon- heur aux juvéniles travaux de son fils, ce qui est une véritable bénédiction, un chaleureux applaudissement. Quant à nous, nous lui offrons mille fois nos félicitations de compatriote, parce qu'il nous est agréable de voir fleurir, dans notre ville, un talent déli- cat., auquel la modestie de l'auteur ajoute comme un rayonne- ment. Voyons maintenant son œuvre. M. Jules Saint-Rémy a choisi pour épigraphe cette phrase d'un érudit distingué de notre pro- vince, M. A. Rochas : « Parmi les bouquins les plus avidement recherchés par nos « bibliophiles, ceux en patois du Dauphiné tiennent sans contre- « dit le premier rang. » Citons un alinéa de M. Saint-Rémy qui commence le volume en question : « Bon nombre de personnes ne veulent voir dans le patois « qu'un langage corrompu forcément destiné à disparaître, et « ne se doutent nullement de la fraîcheur et de la poésie que « contiennent certaines productions écrites dans cet idiome.